Martin G et Marta C, le 14 et 15 janvier.
Notre première session d'alpinisme hivernale dans le secteur avec 2 belles courses qui bénéficient des conditions sèches actuellement dans le coin : les approches se font à pied sans raquettes jusqu'au pied des couloirs et la suite est un régal avec de la bonne neige dure et des passages mixtes un peu techniques.
J1 : Mont Neiglier, goulotte nord . Partis vendredi soir pour monter dormir au refuge de la Madonne de fenestre, tout a failli très mal commencé avec une belle frayeur sur la route d'accès transformée en véritable patinoire : on a éviter le torrent mais pas le talus. Du coup on a garé la voiture et mis les crampons : sur plusieurs km, la route est recouverte de 5 à 20cm de glace vive !
Depuis le refuge (non gardé), 2h15 d'approche nous mènent au pied de la face nord du Neiglier d'où nous partons dans la goulotte nord, une variante du couloir nord un peu plus technique mais assez courte (3 vrais longueurs avec quelques ressauts mixtes/rocheux, aucun équipement en place). Certes, l'accès est un peu long mais la goulotte est très sympa et l'arrivée au sommet sur l'arrête superbe.
J2 : Mont Pélago, Couloir Nathalie
Après une nuit au gite du Boréon (moins calme mais plus chaude que la précédente !), nous voilà parti pour un bon morceau : 600m de dénivelé d'approche + 650m de couloir. Les conditions sont encore avec nous puisque nous ne trouvons la neige qu'au pied du couloir et que celui-ci est en bonne neige dure. Les difficultés doivent être un peu accrus par rapport à d'habitudes avec quelques passages mixtes/rocheux qui doivent être habituellement sous la neige ou plus fournis... mais c'est pas plus mal : ça rajoute un peu de piquant !
On a trouvé la course quand même bien longue : quand on croit être arriver en haut, il en reste encore (y compris sur l'arête finale avec une redescente-remontée peu commode pour accéder au sommet)... et la descente n'est pas non plus reposante avec un couloir raide au départ et des passages assez paumatoires.
Mais ces efforts ont été largement récompensés par l'arrivée au sommet où nous étions seuls, sans aucune trace à l'horizon, avec un grand soleil et une immense mer de nuage à nos pieds : un régal !